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L'heureux évènement est souvent source de soucis ...
mais le futur est aussi plein d'espoir ...
Voici, au travers d'une courte sélection, ce que nos visiteurs nous disent ...
Mars 2001
Je voudrais apporter un témoignage qui peut être pourrait donner confiance à des parents.
J'ai moi même ce handicap. Ma mère, étant enfant, ne voulait pas me laisser mener la vie d'un petit garçon "normal". Jeux, bagarres, sport etc...me valaient réprimandes de sa part.
Heureusement, mon père faisait semblant d'ignorer mon état. Féru de vélo il m'appris très jeune à tenir sur cet engin au risque de quelques accrochages avec ma mère. Mes retours avec plaies et bosses étaient toujours sujet à reproches de sa part. Grâce à lui, j'ai, plus tard sillonné la France en cyclotouriste. J'ai randonné en montagne, campé ou bivouaqué dans pas mal d'endroits. J'ai pratiqué le vol à voile et l'aviation, j'ai sauté en parachute (en double), j'ai voyagé dans nombre de pays sac au dos. J'ai bâti ma maison. Pour tout ceci je ne remercierai jamais assez mon père aujourd'hui, hélas, disparu.
J'ai maintenant 66 ans. Je ne me suis jamais ménagé. Bien sûr ayant toujours fait des efforts en dissymétrie je n'ai pas ménagé, non plus, ma scoliose originelle, et le paie maintenant avec des problèmes de moelle épinière qui me contraignent à marcher avec une canne. Mais cela ne m'empêche pas de préparer un prochain voyage vers le Cap Nord pour l'été prochain.
Voilà! Je n'ai pas voulu, en évoquant tout cela, me mettre en avant, faire preuve de vantardise, mais apporter un peu d'espoir aux enfants qui en sont atteints. Et, surtout, dire aux parents concernés : "Ne mettez surtout pas vos enfants dans du coton pour autant, laissez les eux mêmes déterminer leurs possibilités, trouver le seuil à ne pas dépasser. Laissez les s'exprimer et s'épanouir dans ce qui leur plaît."
Si cette présente peut apporter espoir et réconfort à certains, son but sera atteint et je m'en réjouirais.
Ref . 549
Oct. 2000
Beaucoup de choses positives nous sont arrivées cette année. . . . De ce fait notre fils est entré dans un centre de natation de notre ville où il a la possibilité de s'entraîner 3 fois par semaine. L'eau est son élément et celui de sa soeur alors nos deux enfants y sont inscrits.
Moralement nous sommes forts maintenant, la naissance notre fils nous parait loin, seul le rendez vous chez le spécialiste et le kiné 1 fois par semaine nous font penser au bras de notre fils. Je pense que nos enfants ne souhaitent plus entendre parler de cette période de notre vie qui a été probablement la plus dure a vivre.
Je souhaite beaucoup de bonheur à tous les parents à tous les enfants victimes à la naissance de médecins qui sans l'ombre d'un remord nous ont pris des années de bonheur, de rire, d'espoirs. Notre famille se porte bien pour cela il aura fallu de la patience du courage, de l'amour mais aujourd'hui j'ai envie de vous dire "j'ai gagné" comme une bataille qu'il fallait mener. Nous avons la vie, l'avenir devant nous et en tant que parents une mission, faire de nos enfants des êtres bien dans leur tête et dans leur corps. En changeant radicalement, cela permet d'oublier les choses graves que la vie, le destin nous inflige. Tous ces mots pour vous dire que ... nous garderons en mémoire toutes ces personnes, tous ces enfants qui avaient la même histoire la même douleur les mêmes cicatrices.
Et malgré tout beaucoup d'espoirs et beaucoup de convictions. Presque x années depuis la naissance de notre fils et un bout de chemin parcouru ensemble. Nous n'oublierons jamais ... ses amis et garderons toujours ce petit magazine où pour la première fois nous nous rendions compte que notre fils n'était pas seul à avoir cette douleur.
Bon courage à vous tous et merci.
Ref . 97020-23522
Janv. 2002
J'ai 40ans, ce bras à "mobilité réduite" me et m'a posé plus de problème dans ma tête que réellement. En effet, je fais plus de sport que la majorité des gens (vélo, v.t.t., jogging, gym, natation) ; je suis prof et appréciée de mes élèves ; j'ai 3 grands enfants ... pour qui cela n'a jamais posé de problèmes. Dans la vie ... je me suis toujours sentie aimée et appréciée comme je suis.
Je peux même affirmer aujourd'hui que cet accident à la naissance m'a apporté un plus : une grande capacité d'adaptation, une extrême sensibilité, un dynamisme, une ouverture à la vie psychique, et un amour des petites et grandes choses de la vie inébranlable. A bon entendeur salut !
Parents, ados en plein questionnement et soucis (car cela en pose forcément) accrochez-vous, surtout aidez votre enfant à faire tout ce qu'il sent qu'il peut faire, ne le surprotégez pas ! mais considérez quand même sa différence et peut-être sa souffrance esthétique (surtout ado).
Voilà ce que j'ai à dire pour l'instant, je suis prête à dialoguer avec parents enfants ados et adultes pour avancer encore.
Ref . 99066
Mars 2002 - Canada
J'ai apprécié votre site. J'ai moi même un enfant qui a une paralysie du plexus brachial.
Continuer votre bon travail je suis sûr qu'il va aider plusieurs parents à passer à travers cette période difficile, qui est d'accepter l'handicap et ensuite de vivre avec.
Ref . LO0203
Avril 2005 - France
Bonjour,
Tout d'abord, je tiens à féliciter votre association pour ce que vous apporter aux personnes souffrant de cet " handicap ". Pourquoi mettre handicap entre guillemet tout simplement parce que je vais vous raconter mon histoire en quelques mots.
Je voudrais juste, apporter mon témoignage qui j'espère pourra aider beaucoup de personnes dans mon cas.
Je souffre de séquelles du plexus brachial gauche, avec écrasement du deltoïde gauche, une tête humérale cubique qui frêne beaucoup de mes gestes.
Alors pour tous ceux qui ont les bras " coupés " !!, je voudrais tout simplement transmettre un élan d'espoir pour toutes les personnes qui un jour dans leur vie se disent " je n'y arriverai jamais". Il faut se battre quoiqu'il arrive parce que dans la vie quand on veut, on peut !!!
J'ai toujours rêvé d'être sapeur-pompier pour beaucoup de raisons tout d'abord parce que j'avais cette envie inexplicable d'aider les gens, mais aussi parce que mon père voulait être sapeur-pompier mais la vie en a décidé autrement puisque mon père est décédé peu avant son incorporation dans un corps de sapeurs-pompiers. Je me suis dit un jour je serai pompier.
Alors j'ai tenté une première approche en passant la visite médicale obligatoire mais j'ai été recalé à cause de mon bras oui ce fameux bras que je traîne depuis des années, ce bras qui m'empêche de faire beaucoup de choses !!!! Cet aspect disgracieux, cette asymétrie dû a l'écrasement du deltoïde, trop de choses me barraient la route, une montagne venait de se dresser devant moi et je venais d'en tomber à pic. Cela a été une guerre pour moi, un vrai combat, à la fois physique et moral, mais mon histoire serait trop longue à raconter.
Aujourd'hui après des années d'attente et de combat je suis arrivé à devenir sapeur-pompier et j'en suis très fier d'y être arrivé même avec ce "handicap" puisque je suis sapeur-pompier depuis 8 ans, au grade de sergent !!
Une montagne s'est dressée devant moi, j'en suis tombé, je l'ai contournée et j'y suis arrivé !!!
Serrez vous les coudes, bien qu'ils ne soient pas comme les autres mais le rêve est accessible à tous, il faut tout simplement y croire et en vouloir !!
